La semaine dernière, le réseau Ethereum s’est illustré de façon bien curieuse. Oui, il est plutôt congestionné en ce moment. Ce qui débouche sur des frais de transaction élevés alors que le gas price tombe très rarement en dessous de 20 en « safe low ». Mais des transactions à plus de 2 millions de dollars, c’est du jamais vu dans l’histoire des crypto monnaies. Aujourd’hui, on a probablement l’explication grâce à la société d’analyse et de sécurité blockchain PeckShield.
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Deux transactions avec des frais d’envoi à plus de 2 millions de dollars
La semaine dernière, la communauté des cryptos s’est amusée d’une transaction Ethereum de 0,55 ETH dont les frais ont allègrement dépassé les 2,5 millions de dollars (10.688 ETH). De nombreuses théories ont tenté d’expliquer ce qui semble être une erreur. L’expéditeur aurait confondu le champ des frais avec la valeur de la transaction… Ou il s’agirait d’une erreur de frappe dans le prix du gas.
Lorsqu’une seconde transaction similaire est apparue, la stupéfaction fut de mise. Une telle erreur semblait déjà incroyable. Mais 2 fois d’affilée, cela semblait plus qu’improbable. C’est alors que de nouvelles explications ont été avancées. À savoir qu’il pourrait s’agir de chantage de la part de hackers qui ont les clés privées d’une adresse, mais qui ne peuvent pas envoyer le butin où ils veulent.
Le chantage aux frais de transaction
Voilà comment cela fonctionne. Il est possible de gérer ses Ethers via un contrat intelligent. Celui-ci permet notamment de limiter les adresses vers lesquelles les fonds peuvent être envoyés (whitelist). Ce dispositif est notamment utilisé par les bourses d’échange de crypto monnaies afin d’empêcher un pirate de voler leurs fonds.
Mais voilà, des petits malins ont trouvé une façon de mettre la pression sur le propriétaire. À savoir d’exiger le paiement d’une « rançon », sans quoi ils envoient des transactions avec des frais irréels. En bref, l’argent de la bourse d’échange est envoyé vers les mineurs, ce qui complique le recouvrement.
C’est exactement ce qu’il s’est passé avec ses 2 transactions. La victime serait, selon PeckShield, une obscure bourse d’échange décentralisée sud-coréenne, Good Cycle. Pour rendre la chose encore plus piquante, la société de sécurité affirme que Good Cycle « ressemble à un Ponzi ». La sécurité de la bourse d’échange serait également très mauvaise. PeckShiels relève notamment que le site de la bourse n’utilise pas le protocole htpps.
Où est l’argent des frais de transaction ?
Les frais de transactions rétribuent les mineurs Ethereum. Dans ces 2 cas, ce sont les pools SparkPool et Ethermine qui ont été les bénéficiaires de ces frais à plus de 10.000 ETH. Cette dernière, après avoir gelé les frais, a décidé de la distribuer à ses mineurs vu que personne ne s’est manifesté pour réclamer ces ETH. Cela dit, elle a mis en place un système de sécurité pour empêcher des frais supérieurs à un Ether.