L’univers des crypto monnaies est souvent considéré comme un monde sans foi ni loi. Ce n’est pas toujours vrai. Voici un exemple qui concerne le jeton stable USDC. Le consortium qui le gère, CENTRE, a annoncé le gel d’un portefeuille contenant pour 100.000 $ de jetons suite à une demande de la justice.
CENTRE peut geler les USDC
Le consortium est une entreprise conjointe de Circle et Coinbase. CENTRE a confirmé la mise sur liste noire d’une adresse suite à la demande de la justice. L’organisation a également indiqué qu’elle n’est pas en mesure de fournir des détails quant à la nature et aux motifs de telles requêtes. Elle se contente de se conformer aux injonctions qu’elle reçoit de la part de tribunaux qui ont juridiction sur elle.
Ce blacklistage peut être vérifié sur Etherscan. En effet, cette transaction montre que la fonction blacklist a été invoquée. Cela signifie que les jetons qui appartiennent à l’adresse concernée ne peuvent plus bouger.
Et la décentralisation, dans tout ça ?
Les maximalistes s’offusqueront d’une telle nouvelle. Après tout, si un tiers peut s’interposer, il n’y a pas de véritable décentralisation, ce n’est pas une crypto, etc. Les transactions sans permission, c’est bien, mais encore faut-il qu’elles respectent la loi. Si un tribunal a établi que ces fonds sont frauduleux, il est tout à fait logique qu’ils soient saisis.
Croire que les crypto monnaies vont pouvoir échapper ad vitam aeternam aux lois qui régissent nos sociétés est naïf. Tôt ou tard, elles devront respecter la législation (KYC, AML, etc.) pour être tolérées. Celles qui nourrissent des ambitions anarchistes seront bannies. Certes, cela ne les empêchera pas d’exister en tant que tel. Mais sans adoubement des autorités, leur adoption et leur popularité exploseront en plein vol. Ainsi que leur prix.