EOS est un projet privé qui a pour objectif de créer un système opérationnel décentralisé en mesure d’accueillir des applications décentralisées de grande envergure. La levée de fonds d’EOS fut énorme : le projet a vendu pour 4,2 milliards de dollars de jetons, ce qui est un record absolu. Cet enthousiasme s’explique par 2 promesses : créer une chaîne de blocs similaires à Ethereum, mais en mesure de traiter des millions de transactions à la seconde qui sont gratuites. Découvrez tout ce qu’il faut savoir en termes simples grâce à notre guide EOS pour débutants.
EOS en bref
- Sigle d’EOS : EOS
- Année de création d’EOS : 2018
- Créateurs d’EOS : Dan Larimer et Brendan Blumer
- Whitepaper d’EOS : https://github.com/EOSIO/Documentation/blob/master/TechnicalWhitePaper.md
- Site web d’EOS : https://eos.io/
- Minable ? Non
- Algorithme : delegated Proof of Stake (sPoS)
- Masse monétaire fixe ? Non (inflation monétaire de 5 % en plus des jetons préminés)
- Plus petite unité d’EOS : 0,0001 (pas de nom spécifique)
Pourquoi EOS ?
Ethereum est un projet solide qui a montré à la planète entière tout le potentiel des contrats intelligents. Cela dit, l’initiative de Vitalik Buterin a également rapidement montré ses limites en termes de scalabilité. Que ce soit durant la folie des ICO en 2017, avec le succès de Crypto Kitties ou encore pendant l’effervescence éphémère autour de ponzis sur Ethereum, la chaîne de blocs connaît régulièrement des périodes de congestion importantes qui font bondir le prix des transactions et les délais de validation.
Tout ceci alors que nous sommes encore très loin d’une application décentralisée majeure qui peut se targuer d’avoir été adoptée massivement. Certains fustigent le manque d’adoption de la blockchain, mais comment pourrait-il en aller autrement si les solutions actuelles sont incapables de fournir la scalabilité nécessaire ? Pour faire de la décentralisation une réalité, il faut des chaînes de blocs de type smart contracts scalables. D’où l’idée de créer EOS.

Delegated Proof of Stake
EOS a opté pour une architecture reposant sur le delegated Proof of Stake. Théoriquement, EOS affirme pouvoir traiter des millions de transactions à la seconde. En l’état des choses, c’est plutôt quelques centaines ou quelques milliers (le record se situe autour de 4000 tps). Ce qui reste beaucoup mieux que la concurrence.
Si certains partisans de la chaîne de blocs affirment qu’Ethereum est centralisé d’un point de vue de la gouvernance, c’est encore plus le cas d’EOS. EOS est géré par une société privée, block.one. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose vu que cela permet au projet de suivre un cap bien défini. La gouvernance décentralisée a de beaux principes démocratiques ancrés en elle, mais cela crée parfois plus de problèmes que cela n’en règle. La saga Bitcoin, Bitcoin Cash et Bitcoin SV est probablement l’exemple le plus parlant des inconvénients de ce modèle.

Fonctionnement d’EOS
La blockchain EOS obtient le consensus et garantit la sécurité du réseau avec un algorithme de type delegated Proof of Stake (dPoS). Comme son nom l’indique, il s’agit d’une variante du désormais bien connu PoS, un système qui détermine les validateurs sur base des acteurs qui bloquent (stake) des jetons via un outil spécifique. Le PoS a deux avantages :
- Il est moins énergivore que le PoW de Bitcoin
- Vu que les validateurs doivent posséder des jetons, cela les décourage d’attaquer le réseau, car cela nuirait à la valeur de leurs EOS
Le delegated Proof of Stake réduit le nombre de producteurs de blocs à 21 (élus par tous les stakers), ce qui permet de rendre ce système encore plus efficient que le PoS. Le désavantage est bien entendu qu’un tel réseau est plus centralisé.

Les producteurs de blocs sont rémunérés pour leur implication (plus leur investissement dans EOS que dans l’infrastructure nécessaire, qui est beaucoup plus légère par rapport à ce qu’exige Bitcoin) en recevant des jetons provenant de l’inflation monétaire annuelle de 5 % qui est prévue par EOS. Ce dispositif est voté par les stakers, il est donc susceptible de changer à l’avenir. La plupart des validateurs sont de gros acteurs qui sont fortement impliquées dans EOS.
Au niveau des transactions, vous avez besoin de 3 choses pour utiliser le réseau EOS :
- Du CPU
- De la bande passante (bandwidth)
- De la RAM
La RAM est une ressource payante, mais vous n’en avez besoin que pour votre premier transfert (en bref, pour occuper l’espace RAM qui enregistre le solde de votre compte). Le CPU et la bande passante sont attribués à tous ceux qui ont des jetons EOS stakés.
Les forks d’EOS
EOS a beau être un projet privé, son « operating system » est open source. Elle a donc fait l’objet de plusieurs forks, comme ce fut le cas pour d’autres grands projets tels que Bitcoin, Ethereum, etc. Parmi les fourches d’EOS, citons WAX, ONO, Evolution OS, GenerEOS, TELOS, Worbli, Chain, etc.

Quel wallet EOS choisir ?
Portefeuille EOS dédié ou application multi cryptos, desktop ou mobile… vous avez le choix :
- Wallet desktop : SimplEOS est un wallet dédié EOS pour PC, Mac ou Linux. Scatter permet de gérer bien d’autres aspects de la chaîne de blocs EOS. Les portefeuilles multi cryptos populaire que sont Exodus, imToken, Jaxx et Atomic Wallet supportent ce jeton
- Wallet physique : vous pouvez utiliser votre Ledger ou votre Trezor pour stocker vos jetons EOS. Si vous n’avez pas encore de portefeuille physique et que vous comptez acheter une quantité substantielle d’EOS, il est fortement conseillé de réaliser d’abord ce petit investissement
- Wallet pour mobile : la plupart des portefeuilles desktop cités ci-dessus sont également disponibles en version mobile (Android et Apple). Ajoutons à ces options Infinito, Lumi, Guarda ou encore Freewallet

Comment miner de l’EOS ?
Le jeton EOS n’est pas minable vu que le projet utilise un dispositif particulier, le delegated Proof of Stake. Il est cependant possible d’empocher des jetons EOS en « stakant » des jetons.
Comment créer un compte EOS
Si vous souhaitez acheter de l’EOS, vous devrez au préalable créer un compte EOS. Le processus est un peu différent par rapport aux autres chaînes de blocs. Vous devrez notamment envoyer 1,8 EOS vers une adresse spécifique afin d’activer votre wallet.
Voici la marche à suivre pour créer un compte EOS via le très bon Atomic Wallet, l’un des portefeuilles multi cryptos les plus populaires qui vous permet de gérer vos transactions EOS.
Voici une autre vidéo qui explique comment créer un compte EOS via l’application mobile EOSLynx ou pour Scatter (desktop) :
Comment acheter de l’EOS ?
En vertu de sa levée de fonds de plus de 4 milliards, EOS s’est automatiquement propulsé dans le top 10 des crypto monnaies. Il y est fermement ancré, ce qui explique pourquoi il est possible d’acheter de l’EOS sur de nombreuses plates-formes. En voici quelques-unes à considérer :
- Coinbase : si vous voulez acheter de l’EOS par carte bancaire, virement ou une crypto majeure sans vous prendre la tête, Coinbase est sans aucun doute l’une des meilleures solutions. Elle est plébiscitée par les néophytes comme par les vétérans des cryptos
- Binance : acheter de l’EOS avec du cash est un peu plus chronophage sur Binance vu que vous devrez d’abord acheter du Bitcoin, de la BNB ou de l’Ether pour ensuite acquérir vos jetons EOS. Mais cette plate-forme vous permet de placer des ordres d’achat, et donc de mieux choisir votre point d’entrée
- BitPanda : BitPanda vous offre la possibilité d’acquérir de l’EOS en achat immédiat ou via un ordre, et de financer cet achat via de nombreuses méthodes de paiement (cryptos, carte, virement, Skrill, etc.)
- Bitit : vous souhaitez investir dans EOS directement avec du cash ? C’est possible via Bitit et les coupons prépayés vendus en kiosque. Bitit permet également de régler votre achat par virement ou par carte bleue
Comment vendre de l’EOS ?
En 2020, il est devenu beaucoup plus aisé de vendre une crypto pour récupérer du cash, mais les plates-formes qui proposent l’achat n’offrent pas nécessairement la possibilité de vendre contre des euros. Voici les opérateurs qui permettent une telle transaction :
- Coinbase : comme pour l’achat, la vente d’EOS est d’une simplicité enfantine sur Coinbase. Vendez vos jetons en euros, faites une demande de retrait en fournissant votre numéro de compte en banque et votre argent est disponible dans les jours qui suivent
- BitPanda : BitPanda est une autre option facile pour vendre de l’EOS et retirer en euros. Il s’agit de l’un des rares opérateurs à offrir le retrait par carte. Mais bien d’autres options s’offrent à vous (virement, Skrill, etc.)
- Bitit : l’opérateur parisien propose un système similaire à Coinbase. Vous vendez vos EOS et vous faites une demande de retrait via virement bancaire. Simple et efficace