Denis Beau, premier sous-gouverneur de la Banque de France, a récemment fait des commentaires concernant l’approche des crypto-monnaies des banques centrales.
Établir un cadre légal approprié
Le 16 octobre dernier, Beau s’est exprimé à l’occasion de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum de Londres. Il a abordé le thème du rôle des crypto-monnaies au sein du système financier international actuel.
Beau a affirmé que l’écosystème traditionnel, qui repose sur les banques, pourrait faire l’objet de changements significatifs en raison des progrès technologiques, notamment de la chaîne de blocs et des registres distribués. Il a expliqué :
« Avec l’émergence de ce que l’on appelle les crypto-actifs et les jetons stables, nous pourrions également assister à l’arrivée de nouveaux actifs de règlement qui pourraient entrer en concurrence avec, voire peut-être remplacer selon leurs promoteurs, l’argent des banques commerciales et centrales en tant qu’actifs de règlement principaux de nos systèmes de paiements. »
Beau a poursuivi en affirmant qu’une stable coin largement répandue pourrait poser des défis difficiles à prédire, « d’une importance systémique, susceptibles de miner la stabilité politique, financière et monétaire. »
Les 3 options des banques centrales concernant les crypto-monnaies
M. Beau a ajouté que les banques centrales ne disposent que de 3 options concernant les crypto-monnaies :
- Les ignorer totalement, en courant les risques cités ci-dessus
- Interdire toutes les crypto-monnaies
- Mettre en place une législation internationale harmonisée, ce qui est l’option souhaitée par la France et l’Europe, selon lui
Le défi de l’harmonisation
Le manque d’harmonisation des régulations et des procédures concernant les crypto-monnaies et la chaîne de blocs est considéré comme un problème, aussi bien par les acteurs du secteur que par les régulateurs. L’année dernière, Deloitte a cité ce manque d’harmonisation comme l’un des obstacles majeurs à l’adoption de ces technologies.
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