EN BREF
  • 🚨 Nemesis, un marché clandestin sur le darknet, a généré près de 30 millions de dollars grâce à la vente de drogues et de services illégaux.
  • Behrouz Parsarad, accusé de gérer Nemesis, aurait accumulé des millions en frais de transaction et en blanchiment d’argent.
  • Une opération conjointe des États-Unis, de l’Allemagne et de la Lituanie a permis de saisir les serveurs de Nemesis et 102 000 dollars en crypto-actifs.
  • Malgré les sanctions, les marchés noirs numériques continuent de prospérer, avec une dominance de plateformes russophones utilisant le Bitcoin.

Le démantèlement des marchés noirs numériques a pris une nouvelle tournure avec l’annonce récente de sanctions par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis. Ces mesures visent Behrouz Parsarad, accusé de diriger Nemesis, un marché clandestin opérant sur le darknet. Ce site, qui générait des millions de dollars, était un centre névralgique pour le commerce illégal de drogues et d’autres activités criminelles. Face à ces défis, la lutte contre ces plateformes continue de s’intensifier.

Le rôle central de Parsarad dans Nemesis

Behrouz Parsarad, un ressortissant iranien, est au cœur de l’affaire Nemesis. En tant qu’administrateur, il a non seulement géré les portefeuilles de crypto-monnaies de la plateforme, mais a également perçu des frais sur chaque transaction effectuée. Ces frais ont permis à Parsarad d’accumuler des millions de dollars, tout en aidant les criminels à blanchir de l’argent en transférant des actifs numériques des trafiquants de drogue et des cybercriminels. Le site, lancé en 2021, a prospéré jusqu’à sa fermeture en 2024, servant de plaque tournante pour des activités illicites, notamment la vente de fentanyl, la fourniture de faux documents et l’offre de services de piratage. Avec des mécanismes conçus pour masquer les transactions financières, Nemesis facilitait le blanchiment d’argent à grande échelle. À son apogée, il comptait plus de 30 000 utilisateurs actifs et 1 000 vendeurs, générant près de 30 millions de dollars de ventes de drogues dans le monde entier.

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La chute de Nemesis

Le 20 mars 2024, une opération de répression coordonnée par les États-Unis, l’Allemagne et la Lituanie a mené à la saisie des serveurs du site. Cette opération a également permis de confisquer environ 102 000 dollars en crypto-actifs liés à Nemesis. Malgré le démantèlement, il est rapporté que Parsarad envisage de recréer un site similaire avec d’anciens vendeurs. L’initiative de l’U.S. Treasury s’inscrit dans une série d’actions contre des opérations similaires, telles que Genesis Market et Hydra. Pourtant, les marchés noirs numériques continuent de prospérer. Selon le rapport 2025 de TRM Labs sur la criminalité liée aux crypto-monnaies, ces plateformes ont généré plus de 1,7 milliard de dollars de revenus en 2024. Les initiatives russophones, utilisant principalement le Bitcoin et le TRX de Tron, ont dominé le secteur, représentant plus de 97 % des ventes de drogues.

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Les défis des sanctions économiques

La mise en œuvre de sanctions économiques reste un outil crucial pour les gouvernements cherchant à perturber les activités illicites en ligne. En ciblant des individus tels que Parsarad et en bloquant les adresses crypto associées, l’OFAC espère freiner le financement des opérations illégales. L’impact de ces sanctions dépend de la capacité des autorités à identifier et à poursuivre les responsables. Cependant, les défis persistent, notamment en raison de l’usage croissant des cryptomonnaies, qui offrent un certain degré d’anonymat aux utilisateurs. La nature décentralisée de ces actifs complique la tâche des régulateurs qui cherchent à surveiller et à contrôler les transactions suspectes.

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Plateforme Année de démantèlement Revenu estimé (en millions $)
Nemesis 2024 30
Genesis Market 2023 N/A
Hydra 2022 N/A

L’avenir des marchés noirs numériques

Malgré les efforts de répression, les marchés noirs numériques continuent de s’adapter et d’évoluer. Les plateformes comme Nemesis ne sont que la pointe de l’iceberg. Avec l’essor des technologies de cryptographie et des réseaux anonymes, ces marchés trouvent de nouvelles façons de contourner les restrictions. Les acteurs derrière ces plateformes sont souvent des experts en technologie, capables de développer des systèmes sophistiqués pour échapper à la détection. Ainsi, la bataille entre les autorités et les opérateurs de ces marchés ressemble à un jeu du chat et de la souris, chacun cherchant à devancer l’autre.

Alors que les régulateurs renforcent leurs stratégies, une question persiste : jusqu’où les criminels iront-ils pour maintenir ces marchés souterrains, et quelles innovations pourraient-ils introduire pour échapper à la loi ?

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Jessica, journaliste expérimentée avec dix ans en management et production de contenu, est diplômée en Communication et Médias de Sciences Po. Passionnée par les cryptomonnaies et la blockchain, elle apporte une vision éclairée et suit de près les tendances médiatiques liées à cet univers. Son expertise stratégique enrichit chaque article d'une précision et d’une rigueur uniques. Contact : [email protected]

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