Les crypto-monnaies sont fortement critiquées, notamment parce que les terroristes les utiliseraient régulièrement pour financer anonymement leurs activités. D’après le directeur du Center on Sanctions and Illicit Finance de la Foundation For Defense of Democracies, c’est totalement faux et la menace est ailleurs.
Une déclaration importante
Yaya Fanusie a transmis un rapport à la demande du Comité des services financiers de la Chambre des États-Unis. Il fait une étude sur les cybercriminels et les terroristes qui utilisent la crypto-monnaie pour financer leurs activités. Or, il semble que les idées reçues soient fausses, car finalement très peu de terroristes ont réussi à lever des fonds en monnaie virtuelle.
On apprend ainsi qu’en 2016 le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak, qui est un mouvement de la guérilla irakienne, a mené une campagne de crypto-financements. Or, il n’a pu récolter que 500 dollars, ce qui prouve que les crypto-actifs n’ont pas le pouvoir qu’on a tendance à leur conférer habituellement.
Le blanchiment d’argent et les mouvements racistes
Cependant, l’expert exprime ses inquiétudes en ce qui concerne le blanchiment d’argent. En effet, il affirme que la véritable menace provient de l’anonymat de certaines monnaies numériques comme le Monero. En outre, il rappelle que les crypto-monnaies ne financent pas le terrorisme mais aident en revanche certains mouvements racistes américains.
En effet, plusieurs mouvements suprémacistes blancs et néonazis ont levé plusieurs millions de dollars de Bitcoins l’année dernière aux États-Unis. Donc le véritable problème concerne plutôt la criminalité intérieure et c’est sur ce point que les hommes politiques devraient travailler d’après cet expert.
Ce rapport d’expertise est très intéressant et prouve que le problème lié à la crypto-monnaie ne se situe pas forcément là où on le pense. En effet, le financement du terrorisme avec des monnaies virtuelles n’est pas une réalité. En revanche, d’autres activités potentiellement illicites sont bel et bien concernées.