La Tchéquie est un pays sans grandes histoires de l’Europe de l’Est. Toutefois il a la particularité comme bon nombre pays de cette région du monde, de posséder des partis dits pirates. En Tchéquie le principal parti d’opposition est justement le Parti pirate tchèque. Ce dernier est accusé par le Premier ministre tchèque de miner des bitcoins au lieu de travailler sur des choses utiles susceptibles de faire avancer le pays.
Tchéquie : passe d’armes au sujet des bitcoins au sommet de l’État
C’est à une véritable guerre des mots que se livrent le Premier ministre tchèque et le Parti pirate tchèque depuis quelques jours. En effet tout débuta par la question de Jakub Michalek du Parti pirate à Andrej Babiš PM de la Tchéquie, au sujet d’un projet de blockchain pour stocker les documents administratifs.
Andrej Babiš répondit à ce dernier qu’il n’avait pas à poser la question tant que le seul souci du Parti pirate était de « miner des bitcoins au lieu de travailler sur des choses utiles pour le secteur des technologies de l’information ».
En réponse à ces accusations Michalek du Parti pirate rétorqua au Premier ministre que ces bitcoins minés avaient été injectés dans l’économie tchèque et la chaleur générée par les ordinateurs durant leur minage a contribué à chauffer les locaux du parti. Tout en insinuant que son parti n’avait absolument pas besoin de consommer les deniers du contribuable pour se chauffer.
Un parti qui œuvre pour l’évolution technologique de son pays
Pour rappel le Parti pirate est l’un des principaux partis d’opposition en Tchéquie, occupant près de 10 % des sièges au Parlement. Fondé en 2009, les valeurs du parti sont basées sur le libertarisme, la protection de la vie privée, le droit à l’information et la cyberdémocratie.
Ce parti a notamment été impliqué dans les lois qui ont permis la création de distributeurs de bitcoins dans le métro de Prague. On compte environ 10 distributeurs à bitcoins. De plus, le Parti pirate a également participé à l’émancipation des monnaies électroniques en Tchéquie.