Des experts russes apporteront leur soutien au développement de la crypto-économie iranienne. Cette coopération s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu entre des représentants d’organisations industrielles de premier plan des deux pays, tous deux soumis à des sanctions occidentales. Ce partenariat pourrait probablement aider l’Iran à se sortir de cette situation économique particulièrement difficile.
Un accord de coopération signé par des associations spécialisées dans la cryptographie
Le document a été signé par l’Association russe de la crypto-industrie et de la Blockchain (RACIB) et l’Iran Blockchain Labs (IBL), un centre d’innovation chargé de la mise en œuvre des technologies numériques dans l’économie de la République islamique. Le centre de recherche et de conseil a été créé par l’université de technologie Sharif et avec la participation de la Banque centrale d’Iran. Selon le président de RACIB, Yuri Pripachkin, l’Iran peut tirer parti de l’expertise des développeurs de Blockchain russes.
Voici une vidéo en anglais annonçant le projet de l’Iran de lancer sa crypto-monnaie :
La situation autour des sanctions américaines est beaucoup plus compliquée qu’en Russie, a-t-il fait remarquer. Les experts juridiques russes peuvent également soutenir les efforts de Téhéran visant à légaliser et à réglementer son secteur naissant de la crypto. Le responsable russe a souligné le caractère supranational des instruments de la crypto-économie qui, selon ses termes, peut être efficacement utilisée pour contourner les sanctions.
Téhéran essaie de contourner les sanctions américaines
L’annonce de l’accord russo-iranien intervient quelques jours après que des institutions financières iraniennes se sont vu refuser l’accès à Swift, le système international permettant aux banques de transmettre des messages et de transférer des fonds transfrontaliers. La mesure limite considérablement les possibilités de réaliser des paiements internationaux à destination et en provenance de l’Iran.
Les autorités iraniennes, qui s’opposaient initialement au développement des crypto-devises et des technologies connexes dans le pays, ont reconnu au cours des derniers mois la possibilité de les utiliser pour contourner les sanctions.