L’entreprise française AuCoffre, initialement spécialisée dans les métaux précieux, élargit ses horizons en se lançant dans les cryptomonnaies et les investissements forestiers via divers produits financiers innovants.
Les débuts avec les métaux précieux
Tout a commencé en 2009, lorsque Jean-François Faure a voulu répondre à un besoin personnel d’investir dans l’or. Constatant la difficulté d’acheter ce métal précieux, il crée le blog « L’or et l’argent.info » et lance ensuite AuCoffre.com, une plateforme numérique dédiée à la conservation et à la transaction de métaux précieux. « Nous étions dans l’après-crise des subprimes de 2008 », se souvient Faure.
L’objectif était clair : permettre à chacun d’investir facilement dans l’or pour se protéger des crises financières. « On achète de l’or pour se prémunir de chocs graves. L’or est un actif particulier, considéré comme une assurance incendie du reste du patrimoine. Il ne va pas y avoir un scandale sur de l’or parce que le marché est trop gros et diversifié », explique-t-il.
L’or, une assurance patrimoniale
L’or est perçu comme un moyen de diversifier ses actifs et de sécuriser son futur. AuCoffre a construit un modèle classique d’achat et de vente de ce métal précieux, mais l’entreprise a aussi poussé l’innovation avec la Vera Carte en 2012, qui a évolué pour devenir Vera Cash en 2015. Ce service propose un écosystème incluant un compte, un moyen de paiement et le transfert d’argent basé sur la détention de métaux précieux. « C’est comme avoir une autre devise à votre disposition que vous activez quand elle est forte », précise Faure. L’entreprise fabrique aussi ses propres pièces en or et en argent via sa filiale Vera Valor.
La diversification vers les cryptomonnaies
En décembre dernier, après 15 ans d’existence, AuCoffre a élargi son champ d’action avec CrypCool, une plateforme dédiée aux cryptomonnaies. Bien que le marché des cryptomonnaies soit encore jeune comparé à celui de l’or, l’entreprise y voit un potentiel énorme. « Le marché des cryptomonnaies n’est pas arrivé à maturité comme l’or, mais ceux qui se positionnent aujourd’hui seront les gros acteurs de demain », affirme Faure.
Pour sécuriser ces actifs numériques, AuCoffre applique les mêmes principes que pour l’or : stockage à froid dans des coffres sécurisés, évitant ainsi les pertes et les tentatives de hacking. « Je vois le bitcoin comme une potentielle monnaie alternative au même titre que l’or », ajoute Faure. Selon lui, bien que le marché soit volatif aujourd’hui, il atteindra un jour un équilibre de valeur.
L’investissement dans la forêt, un retour aux fondamentaux
Au-delà des métaux précieux et des cryptomonnaies, AuCoffre propose également des solutions de diversification patrimoniale avec des investissements forestiers via sa branche conseil Veraconseil. Les clients peuvent investir dans des Groupements Forestiers d’Investissement (GFI), offrant ainsi une alternative tangible aux marchés financiers et un abattement fiscal intéressant. « Avec la forêt, nous sommes toujours dans la même logique : hors système bancaire. C’est un actif tangible décorrélé des marchés financiers avec un avantage fiscal notable », note Faure.
L’entreprise reste fidèle à sa mission éducative en offrant des conseils financiers via son blog, sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux. En 2021, AuCoffre a bénéficié d’un contexte post-Covid favorable, atteignant 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cependant, en 2023, ce chiffre a diminué à 73 millions d’euros, bien que l’entreprise continue de gérer entre 550 et 600 millions d’euros d’actifs avec environ 50.000 utilisateurs actifs.
Face à ces évolutions, AuCoffre démontre sa capacité à s’adapter et à diversifier ses offres, tout en maintenant un fort engagement envers la sécurité et la transparence de ses services. Comment cette diversification influencera-t-elle le marché de l’investissement à l’avenir ?
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